Duane Reade est une chaine américaine de drugstores. Katherine Heigl est une actrice américaine connue, notamment, pour son rôle récurrent dans Grey’s Anatomy.
Le 18 mars 2014, Katherine Heigl est photographiée sortant d’un Duane Reade à New-York, deux sacs de l’enseigne à la main.
Il n’en faudra pas plus pour que Duane Reade « tweete » que « Même @KatieHeigl ne peut pas résister à faire un peu de shopping dans son drugstore préféré à #NYC ». Le tweet contient un lien internet vers un site « people » où les photos de l’actrice apparaissent. Une photo apparait aussi sur la page facebook de Duane Reade.
Réponse de l’intéressée : une plainte contre la chaine Duane Reade pour atteinte à la vie privée et utilisation non autorisée de son image et de son nom. Dommages intérêts demandés : 6 millions de dollars.
Un caprice de star ? Ca peut, mais pas seulement.
Tout d’abord, la loi justifie une telle action judiciaire dans la mesure où, sauf exceptions précises, l’image d’une personne n’appartient qu’à elle et le fait d’être une célébrité ne vous dépossède pas ipso facto de votre droit à contrôler l’utilisation de votre image. Au contraire.
En l’espèce, il est reproché à une enseigne commerciale d’avoir utilisé l’image et le nom d’une actrice connue à des fins commerciales et ce, sans autorisation et sans contrepartie financière. Duane Reade a évidement profité, ou voulu profiter, de la visite d’une actrice connue dans un de ses magasins. A défaut, l’information n’aurait pas été diffusée à ses 2,02 millions d’abonnés. Il s’agit d’une publicité et cela a un prix.
Ne s’agit-il pour autant que d’une question d’argent ? Pas seulement.
Si Duane Reade avait signé un contrat et payé Katherine Heigl, cette dernière aurait-elle engagé une action judiciaire ? Non, bien sûr. Mais, et c’est un point essentiel, il n’est justement pas certain que l’actrice eut signé ledit contrat.
Aux Etats-Unis comme en France, aujourd’hui plus qu’hier, et plus encore à l’heure des réseaux sociaux qui ont accéléré la vitesse de communication et élargi le spectre de diffusion des informations, le contrôle de l’image et du nom est devenu pour les artistes une clé de contrôle de leur carrière. L’image de l’artiste hors des plateaux est aussi importante que les rôles qu’il interprète. Son nom est une marque.
Le choix du partenaire publicitaire est donc stratégique. L’artiste lui fait bénéficier de sa notoriété mais l’inverse est tout aussi vrai. Le partenariat s’inscrit dans un plan de communication précis. Au cas particulier, Katherine Heigl a pris soin de préciser dans sa plainte que lorsqu’elle choisit de s’associer à un produit ou un service, elle le sélectionne avec soin et perçoit une compensation financière élevée. Elle veut signifier par là qu’elle n’aurait sans doute pas choisit de s’associer avec Duane Reade mais peut-être avec un partenaire correspondant plus à l’image qu’elle veut avoir auprès du public. Un partenariat réussi est un partenariat dans lequel les deux partenaires bénéficient mutuellement de l’image de l’autre. L’idée est facile à comprendre. Une célébrité préfèrera s’associer à une fragrance de luxe qu’à un désodorisant industriel.
Pour ce qui est de Katherine Heigl, peut-être sa foudre judiciaire était-elle également dictée par l’existence d’un autre partenariat déjà signé. En effet, il est d’usage que les contrats de partenariat imposent une clause de non concurrence aux artistes et obligent ces derniers à agir immédiatement en justice contre tout utilisateur indélicat de leur image. On observera d’ailleurs que la plainte de l’actrice prévoit que tout dommage intérêt perçu sera versé à œuvre de charité.
Pour sa défense, Duane Reade plaidera probablement que le Premier Amendement protège la liberté de d’expression et de la presse et que le tweet litigieux n’a fait que mentionner le fait que Katherine Heigl faisait ses courses chez Duane Reade. Il n’est pas sûr que cela suffise. A suivre.
Le 18 mars 2014, Katherine Heigl est photographiée sortant d’un Duane Reade à New-York, deux sacs de l’enseigne à la main.
Il n’en faudra pas plus pour que Duane Reade « tweete » que « Même @KatieHeigl ne peut pas résister à faire un peu de shopping dans son drugstore préféré à #NYC ». Le tweet contient un lien internet vers un site « people » où les photos de l’actrice apparaissent. Une photo apparait aussi sur la page facebook de Duane Reade.
Réponse de l’intéressée : une plainte contre la chaine Duane Reade pour atteinte à la vie privée et utilisation non autorisée de son image et de son nom. Dommages intérêts demandés : 6 millions de dollars.
Un caprice de star ? Ca peut, mais pas seulement.
Tout d’abord, la loi justifie une telle action judiciaire dans la mesure où, sauf exceptions précises, l’image d’une personne n’appartient qu’à elle et le fait d’être une célébrité ne vous dépossède pas ipso facto de votre droit à contrôler l’utilisation de votre image. Au contraire.
En l’espèce, il est reproché à une enseigne commerciale d’avoir utilisé l’image et le nom d’une actrice connue à des fins commerciales et ce, sans autorisation et sans contrepartie financière. Duane Reade a évidement profité, ou voulu profiter, de la visite d’une actrice connue dans un de ses magasins. A défaut, l’information n’aurait pas été diffusée à ses 2,02 millions d’abonnés. Il s’agit d’une publicité et cela a un prix.
Ne s’agit-il pour autant que d’une question d’argent ? Pas seulement.
Si Duane Reade avait signé un contrat et payé Katherine Heigl, cette dernière aurait-elle engagé une action judiciaire ? Non, bien sûr. Mais, et c’est un point essentiel, il n’est justement pas certain que l’actrice eut signé ledit contrat.
Aux Etats-Unis comme en France, aujourd’hui plus qu’hier, et plus encore à l’heure des réseaux sociaux qui ont accéléré la vitesse de communication et élargi le spectre de diffusion des informations, le contrôle de l’image et du nom est devenu pour les artistes une clé de contrôle de leur carrière. L’image de l’artiste hors des plateaux est aussi importante que les rôles qu’il interprète. Son nom est une marque.
Le choix du partenaire publicitaire est donc stratégique. L’artiste lui fait bénéficier de sa notoriété mais l’inverse est tout aussi vrai. Le partenariat s’inscrit dans un plan de communication précis. Au cas particulier, Katherine Heigl a pris soin de préciser dans sa plainte que lorsqu’elle choisit de s’associer à un produit ou un service, elle le sélectionne avec soin et perçoit une compensation financière élevée. Elle veut signifier par là qu’elle n’aurait sans doute pas choisit de s’associer avec Duane Reade mais peut-être avec un partenaire correspondant plus à l’image qu’elle veut avoir auprès du public. Un partenariat réussi est un partenariat dans lequel les deux partenaires bénéficient mutuellement de l’image de l’autre. L’idée est facile à comprendre. Une célébrité préfèrera s’associer à une fragrance de luxe qu’à un désodorisant industriel.
Pour ce qui est de Katherine Heigl, peut-être sa foudre judiciaire était-elle également dictée par l’existence d’un autre partenariat déjà signé. En effet, il est d’usage que les contrats de partenariat imposent une clause de non concurrence aux artistes et obligent ces derniers à agir immédiatement en justice contre tout utilisateur indélicat de leur image. On observera d’ailleurs que la plainte de l’actrice prévoit que tout dommage intérêt perçu sera versé à œuvre de charité.
Pour sa défense, Duane Reade plaidera probablement que le Premier Amendement protège la liberté de d’expression et de la presse et que le tweet litigieux n’a fait que mentionner le fait que Katherine Heigl faisait ses courses chez Duane Reade. Il n’est pas sûr que cela suffise. A suivre.